Pour bien remplir sa mission, une institution de la République a besoin de légalité, de légitimité et d’un environnement social sain, ces trois petites choses qui confèrent l’adhésion des citoyens à ses actes. La Commission Électorale Nationale Indépendante CENI ne saurait déroger à cette règle, puisque de son succès dépendront la paix et même tout progrès social après les élections.
Il est donc important qu’elle fasse ce qu’il faut pour mener le pays à des votes les moins contestés possibles, et surtout n’opérer en aucun cas un passage en force en balayant d’un revers de main les exigences des partis politiques. Étant donné que sa position est prépondérante dans l’institution, le président Dago Yabre doit comprendre sa tâche comme un travail de conciliation ou de recherche de concorde, et non comme un bras de fer. Il ne s’agit pas de vaincre, mais de convaincre. Convaincre les protagonistes et surtout le peuple que les élus ont effectivement été le choix des Togolais. C’est à cette condition que la majorité citoyens pourra enfin se mettre au travail et soutenir réellement les efforts que fait le gouvernement pour construire notre pays qui commence à être à la traîne, comparé aux voisins.
Mais voilà que le recensement électoral dans la zone 1 s’est mal passé. Beaucoup de gens n’ont pas pu s’enregistrer et ne vont donc pas pouvoir voter. Ce tout premier défi que devait relever la CENI devient déjà un caillou dans sa chaussure, présageant d’une mauvaise acceptation des résultats électoraux.
C’est à la résolution habile de ce problème qu’on reconnaîtra les talents du président de la CENI qui, malheureusement, semble préférer ou est obligé de botter cette panne grave en touche. Il a commencé par un échec, tel un enfant qui a échoué au CP1 N’djo
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