Bizzi club, Lomébizzi, Edovi club, Koto club etc. La liste est longue. Ces groupes de rencontres sexuels qui fleurissent à Lomé ont apparemment encore de beaux jours devant eux. Le Togo serait même en passe de devenir la plaque tournante du commerce de sexe numérique en Afrique de l’Ouest.
Si dans les années 1990, la prostitution était souvent faite par les étrangers, le marché est actuellement dominé par les nationaux. Il se formalise et se numérise, avec des proxénètes qui, au moyen des réseaux sociaux comme les groupes Télégram et Wathsapp démarchent des clients pour les filles.
Nous avons rencontré un proxénète par le biais des réseaux sociaux. C’est un jeune étudiant togolais d’une vingtaine d’années. Il s’est lancé dans le proxénétisme pour joindre les deux bouts. Au cours de notre petite enquête et au moyen de billets de banque, nous avons réussi à avoir un entretien avec lui. Il nous a révélé que «les clients des filles sont souvent des étrangers de passage à Lomé, mais ils sont aussi des cadres de l’Administration publique et de sociétés. Du côté des filles, on trouve des étudiantes, des commerçantes, des élèves, des fonctionnaires et même des femmes au foyer…Toute cette armée est régulièrement approvisionnée en drogues pour une bonne prestation. Avec la pauvreté, le nombre de femmes s’inscrivant dans ces clubs relationnels est de plus en plus important». A la fin de l’entretien, notre jeune étudiant nous a généreusement offert deux jeunes filles qu’il avait amenées pour nous. Vous vous demandez comment la soirée s’est terminée avec les marchandises qu’on nous a livrées? Souffrez que nous gardions le reste de l’histoire pour une autre fois.
Koffa A.