En ville et surtout dans la capitale, nous vivons en famille nucléaire, c’est-à-dire papa, maman et les enfants. Mais il y a quelques années, ce n’était pas ainsi. En plus du père, de la mère et des enfants, il y avait un oncle ou une tante, une grand- mère ou un grand-père. L’enfant grandissait entouré, ces différents proches parents jouant chacun des rôles précis dans le fonctionnement de la famille et dans l’éducation de l’enfant.
Le père représente l’autorité et la protection, la mère est signe d’amour et de compréhension, cousins et cousines sont comme d’autres frères et sœurs, les oncles et tantes constituent d’autres formes du père et de la mère qui sont là pour compléter ou relayer, les grands-parents incarnent la sagesse, l’expérience, la patience, le conseil.
Les sociologues confirment qu’un enfant qui grandit dans un cercle familial large et harmonieux devient une personne riche intérieurement, il est mieux préparé à gérer ses relations humaines dans la société, dans son travail et partout où il sera. La vie au sein de la grande famille est comparable à un spectacle à travers lequel l’enfant apprend ce qu’aucun parent ne peut lui enseigner tout seul.
Malgré cet avantage, pour plusieurs raisons, de plus en plus de couples préfèrent éduquer seuls leurs enfants (même s’ils créent des contacts de temps à autre avec les membres de la grande famille). Le père et la mère jouent alors tous les rôles en même temps: la rigueur, la douceur, le conseil, la complicité etc. Pour bien faire cela, il faut avoir le temps, l’énergie, la patience, l’expérience. En ont- ils? Généralement, non. Et ils sont obligés de jongler face à ces enfants d’aujourd’hui qui sont extrêmement éveillés. Ce n’est pas étonnant que notre société produit de plus en plus de délinquants et de personnes ratées.
John