INTERVIEW KOUKA COLLECTE

par SIKAA JOURNAL

Bonjour Madame présentez à nos lecteurs !

Bonjour monsieur, je suis Kouka Bassinim Collecte. Ambassadrice nationale de la consommation locale, élu le 23 décembre 2023. Tout d’abord, c’est un concours purement intellectuel. Du coup, le choix était partagé entre la présentation personnelle, la première question qui était une question unique. Ensuite, il y avait la présentation des projets. Donc, tous les candidats avaient des projets personnels qui sont des projets sociaux. Ainsi, nous avons présenté ces projets durant 4 minutes. Tous les candidats avaient des projets sociaux et qui étaient en parfaite combinaison avec la consommation locale. Donc, ces projets ont été présentés durant 4 minutes devant les membres du jury, bien entendu.

Tout d’abord, ma formation étant étroitement liée aux producteurs, aux transformateurs togolais, m’a permis d’être en contact direct avec plusieurs producteurs. Donc, j’étais au parfum des problèmes liés à la consommation locale.

Et j’étais au parfum des problèmes que rencontraient les producteurs, les entrepreneurs togolais. Alors, j’avais déjà écrit ce projet depuis un bon bout de temps, en espérant bien sûr trouver un moyen de l’accomplir. Alors, un ami qui était au courant de l’événement m’a informé de l’organisation d’un concours pour être ambassadrice nationale de la consommation locale.

Alors, j’ai trouvé que c’était le moment idéal de présenter ce projet en fait de pouvoir l’accomplir. Ce qui m’a marquée, c’est tout d’abord le fait qu’on ait permis à toutes les candidates de présenter leur projet. Les jurés ont écouté toutes les candidates et ils ont choisi le projet le plus pertinent. Donc, ça m’a marquée.

Ce concours s’est-il basé sur la beauté physique ?

Non, bien sûr que ce n’était pas les candidates les plus jolies, parce que c’est un concours qui était purement intellectuel. La beauté comptait moins de 25%, moins bien sûr de 25%.

Tout d’abord, lors des castings, il a été mentionné des filles intellectuelles qui ont des projets en consommation locale. Ils n’ont pas mentionné ni la taille, ni la forme, ni le teint, ni le visage.

Ce qui veut dire que tout le monde peut candidater ?

Il suffit d’avoir les aptitudes nécessaires. Bien sûr, toutes les formes sont jolies. Moi, je dis toujours la beauté est relative d’un corps à un autre.

Toutes les formes sont belles à leur manière. Donc, moi, je trouvais toutes les filles belles, sympas, bien entendu. Les Africaines sont jolies en général.

Qu’est-ce qui vous a marqué négativement durant cet évènement ?

Oui, je n’ai pas vraiment aimé le fait qu’on soit en retard sur le programme. C’est quelque chose qui m’a vraiment touchée. J’étais dans les coulisses, en train de brouiller, parce que je n’aime pas le retard.

Du coup, 30 minutes, une heure de retard, ça me mettait vraiment mal à l’aise.

Y a -t-il eu d’exposition du corps ?

Il y a plutôt eu exposition du cerveau. Parce que là, c’était quelque chose qui est intellectuel. On voulait voir des femmes qui étaient intelligentes. Et moi, je dis toujours que la beauté intellectuelle attire plus que la beauté physique. Donc, il y a eu exposition de l’intellect.

Est-ce que l’entrepreneur est toujours le plus intelligent ?

Pas forcément. Parce que l’entrepreneur également a besoin de personnes intelligentes pour l’entourer dans son équipe. Il faut juste mûrir plus le leadership. Lorsqu’on est leader, là, on peut entreprendre facilement.

On peut gérer une équipe de personnes qui sont peut-être plus intelligentes que nous. Pourquoi pas ? Donc, ce n’est pas parce qu’on est appelé entrepreneur qu’on est forcément plus intelligent.

Alors parlez-nous de votre projet qui vous a valu votre titre !

Le projet que j’ai présenté s’appelle « Terroir Connecté ». Le projet que j’ai présenté lors des élections de l’ambassadrice nationale de la consommation locale s’appelle « Terroir Connecté ». C’est un projet qui était dans mon esprit depuis fort longtemps.

J’ai pris le temps de rédiger. D’ailleurs, juste avant de rédiger ce projet, j’ai fait un sondage auprès de la population togolaise et même auprès de la diaspora afin de trouver les résultats et de faire le contexte et la justification de mon projet. Ce projet vise à donner plus de visibilité aux petites entreprises, aux moyennes entreprises et aux producteurs togolais en général.

Non seulement il faut communiquer dans les entreprises, mais il faut également une communication sur le plan national. Nous allons utiliser les moyens les plus utilisés de nos jours. Je veux parler des médias, des réseaux sociaux, des chaînes YouTube, des chroniques et des blogs afin de permettre non seulement aux Togolais de connaître les entreprises, les producteurs qui sont dans leur pays, mais également de permettre à la diaspora d’utiliser ces produits à l’extérieur.

Les entreprises togolaises sont – elles en règle avec l’hygiène ?

On dit souvent, il y a un nombre de gens qui vivent dans la rumeur. Et nous sommes togolais. La plupart des entreprises togolaises productrices que j’ai visitée sont des entreprises qui respectent vraiment les règles d’hygiène et qui respectent les normes de production.

Je ne dirais pas que ça sera à 100% pour toutes les entreprises, mais c’est tout d’abord un travail à effectuer sur le plan national afin d’amener ceux qui ne sont pas en règle peut-être à adhérer et à respecter les normes de production togolaises.

Est-ce que c’est évident que tout ce qui est fait chez nous est de bonne hygiène par rapport à ce qui nous vient des pays européens ?

Il y a toujours des exceptions, mais là je suis un peu plus en train de parler de l’alimentation. Parce que nous savons tous que les produits importés et la plupart des produits importés sont mentionnés uniquement pour l’importation. Est-ce que nous ne nous sommes jamais demandé pourquoi est-ce que c’est mentionné uniquement pour l’importation ? Et est-ce que lorsque nous analysons ces produits, nous trouvons réellement que ce sont des ingrédients mentionnés que comportent le produit ? Ce sont des questions qu’on doit se poser.

Par contre les entreprises togolaises, on peut les visiter facilement et on peut également découvrir le processus de production. Déjà « Terroir Connecté » est dans ce sens de visiter, de faire des pubs vidéo de ces entreprises, leur manière de production, les gammes de produits qu’ils nous offrent et tout ce qui compose ce produit. En fin d’être sûr de la qualité de ces produits également, de permettre aux Togolais d’être assurés.

Est-ce à dire que Terroir Connecté va choisir les entreprises qui font de la bonne production pour leur faire la publicité ?

Ce que moi je ne trouverais pas juste, comme je dis, comme c’est togolais, c’est bon. Terroir Connectée ne s’arrête pas seulement sur la bonne production. Alors nous n’allons pas seulement visiter les entreprises qui sont dans les normes, mais nous allons également visiter et sensibiliser ces petites entreprises qui ne respectent pas pour le moment les normes, afin de les amener petit à petit à bien produire et également à rejoindre le camp de ceux qui sont meilleurs.

Que dire des bonnes femmes qui vendent les beignets au bord de nos routes ?

C’est une bonne question. Souvent, je dis à la maison, lorsque les enfants réagissent et tout, je dis, il faut aider celui qui est déjà devant, afin que les autres qui ont du mal puissent avoir une conscience parfaite et disent, ah, mais je peux faire mieux, afin d’être récompensé comme cette dernière personne. Donc, c’est le moment de prendre les exemples sur des personnes qui ont réussi.

La preuve, lorsqu’on prend l’huile, comme vous êtes en train de dire, de 6 mois, par exemple, pour faire les beignets par exemple, ça n’a pas le même goût que l’huile nouvellement achetée pour faire la friture. C’est carrément différent. Alors le produit même, d’ailleurs, témoigne de sa qualité, avant même que les conditions visibles, je veux parler des normes de production, n’interviennent.

Que dites-vous de la qualité des produits, des matériels adéquats, de la main d’œuvre qualifiée et du contrôle sanitaire par rapport à ce qui se fait en occident ?

Rien n’est impossible. Les limites que nous nous fixons, c’est ces limites seulement qui nous arrêtent. Nous pouvons faire autant que les Occidentaux. Nous pouvons avoir le matériel, oui. En 2024 déjà, je parle de cette année, il a été sorti une loi selon laquelle nous devons tous utiliser Enox pour les transformateurs et tout.

Donc déjà, c’est un pas, et je pense que ça continue, afin d’améliorer les conditions de transformation au Togo. Donc, nous pouvons le faire, oui, c’est possible. C’est vrai que c’est un problème crucial qui dérange en entrepreneuriat, en n’ayant pas le matériel adéquat, mais avec le temps, ça va venir.

Ce qui veut dire que votre projet s’inscrit totalement dans la sensibilisation ?

Oui, la Sensibilisation et la promotion des entreprises. Sensibilisation, promotion des entreprises avec les moyens les plus utilisés, bien sûr.

Parlons du prix élevé des produits made in Togo !

La qualité a toujours un prix. Ça c’est quelque chose qu’on doit noter. La qualité a toujours un prix. Les produits importés, je veux parler de la majorité des produits importés, ne sont pas ce qu’ils prétendent être. Et c’est ce qui permet à ce que le prix soit moins.

Lorsque vous voulez utiliser les produits importés de qualité, vous allez remarquer que c’est toujours élevé. Le prix est toujours élevé. Alors la qualité, dans un premier temps, exige beaucoup.

Mais toutefois, je dis toujours que si nous nous mobilisons et que nous utilisons le made in Togo, une consommation énorme appelle à une bonne production, à une production en quantité. Et lorsque je parle de production en quantité, ça revient à la réduction des charges de production et par conséquent à la réduction du prix du produit. Alors c’est parce qu’on produit deux boîtes ou deux cartons par mois que le prix est élevé.

Par contre, si nous produisons par exemple 500 cartons d’un produit par mois, vous allez voir que le prix va considérablement baisser puisque les charges et tout vont baisser. Je parle des produits de bonne qualité. C’est vrai que pour conserver les produits, c’est un peu compliqué.

Déjà vu la chaleur et tout, la plupart des produits transformés réclament une température un peu plus basse. Mais nous pouvons mettre au point les chambres froides. Ce sont des investissements énormes, c’est ce que je disais.

Il faut tout d’abord avoir beaucoup plus de demandes sur le marché pour pouvoir se permettre ce genre d’investissement afin que l’entreprise soit rentable. Donc c’est une chaîne qui tourne, c’est un cycle. Une fois que la demande est énorme sur le marché, l’entrepreneur peut se permettre des investissements colossaux.

Aujourd’hui, il y a trop d’herbicides, des pesticides et des pesticides que les gens utilisent dans leur production !

Il y a une chose, les produits transformés sont souvent ces produits qui n’ont pas été produits grâce aux pesticides.

Parce que lorsque vous les utilisez, ça ne va pas durer par rapport lors de la conservation. Donc, vous allez remarquer que lorsqu’on veut transformer des produits, on exige toujours les matières premières de qualité. Pour que ça puisse durer longtemps.

Vous voyez, notre température, ce n’est pas évident. Donc, ici, on n’utilise pas les additifs pour conserver les conservateurs. La plupart des transformateurs utilisent la pasteurisation pour conserver leurs produits.

Alors, une personne qui utilise la pasteurisation pour la conservation doit forcément utiliser les matières premières de qualité. Afin que ce produit puisse atteindre le délai donné avant la date d’expiration. Et pour la conservation, ça dépend des produits. 6 mois à 2 ans.

Bon, supposons que vous venez de mettre en place votre équipe de chaine YouTube. Qu’est-ce que vous allez commencer par faire ?

Tout d’abord, avant de faire le sondage auprès de la population, j’ai eu l’idée également de faire le sondage auprès des producteurs Togolais.

Du coup, j’ai eu beaucoup de contacts, d’adresses des entreprises togolaises. Pour commencer, ce sera déjà simple puisque j’ai déjà une idée sur les entreprises que je dois toucher. Alors, la chaîne YouTube va visiter ces entreprises, présenter leurs projets, présenter leurs locales.

Afin que beaucoup de personnes puissent être convaincues des dispositions qu’ils prennent pour la position et surtout pour la santé des gens. Juste après, il y aura un numéro sur lequel beaucoup d’entreprises peuvent laisser leur contact s’ils veulent vraiment qu’on vienne dans leur entreprise pour des prestations. Je ne dirais pas que j’ai tous les contacts des entrepreneurs, mais j’ai le maximum.

Cela va nous faciliter la tâche. Et « Terroir Connecté » va également couvrir les événements culturels. Pour toutes ces personnes qui ne peuvent pas effectuer les déplacements, « Terroir Connecté » va couvrir ces événements culturels.

Si vous créez des chaînes, je suppose que chaque jour que vous allez travailler et vous risquez qu’après 100 jours, il n’y ait plus d’entreprises togolaises !

Non, pas du tout, parce que le Togo compte beaucoup de micro-entreprises qui sont méconnues d’ailleurs. C’est pour cela que nous pensons qu’il n’y a pas d’entreprises au Togo.

Il y a beaucoup d’entreprises au Togo. Mais la chaîne ne va pas travailler chaque jour, 7 sur 7. Cela sera peut-être par mois, 4 reportages dans des entreprises. Mais toutefois, il y aura des activités de sensibilisation qui seront reportées, des événements culturels qui couvrent peut-être une ou deux fois dans le mois, et ça partout sur le territoire togolais.

Donc la chaîne ne va pas se centrer sur les entreprises 7 sur 7. Et n’oublions pas ces événements dont je parlais. Personnellement, qu’est-ce que vous pensez du problème de la corruption qui risque de rendre la tâche très difficile ? Puisque vous la réalisez, vous contrôlez, vous donnez certifications, il faut déjà intégrer.

Dans un environnement assez corrompu, vous, personnellement, quelles solutions vous proposez ?

C’est vrai, la corruption est un frein qu’on doit vraiment considérer dans le développement économique d’un pays. Au cas des entrepreneurs togolais, la corruption freine beaucoup nos travaux. Mais nous faisons appel à l’État de mettre en place des contrôleurs de contrôleurs, et les contrôleurs des contrôleurs des contrôleurs.

J’espère que vous comprenez un peu ce que je veux dire. Enfin, de permettre à toutes les personnes de bien faire leur travail. Éduquer les gens et surtout améliorer leurs conditions de vie. Lorsqu’une personne est bien dans son travail, je ne pense pas que cette personne va vouloir corrompre pour arriver à avoir tout ce qu’elle veut. Voilà un peu plus le résultat ou la solution que je propose pour atténuer l’effet de la corruption sur les entreprises togolaises.

Qu’est-ce qui vous freine ?

On n’a pas vraiment de partenaire. Là toute personne qui est capable de sponsoriser l’événement, de sponsoriser cette cause noble est la bienvenue. On a besoin d’un personnel qui s’y connaît en la matière. On a besoin d’un personnel pour les tournages et tout ; donc du financement. Ainsi, il faut se rendre à l’évidence que beaucoup d’entreprises ne sont pas intéressées par la consommation des produits alimentaires.

Les partenaires, vous pensez à qui ?

Ceux qui peuvent bien s’intéresser à la communication sur les médias au Togo. La première des entreprises que je vois, c’est Togocom. Ils peuvent bien nous aider sur la couverture des événements culturels, même des reportages. Et surtout nous aider à avoir la visibilité. Parce que c’est une question de visibilité.

Si on a la visibilité, c’est que les entreprises togolaises ont la visibilité sur le plan national comme international. Donc, il y a des entreprises comme Togocom qui peuvent vraiment nous aider. Il y a des personnes influentes qu’on ne va pas oublier.

Les assurances, les docteurs oui nous avons déjà discuté avec un docteur en environnement. Il est prêt également, sa structure est prête à nous suivre dans nos conférences. Ainsi, je pourrais demander à tout le personnel des centres de santé, de joindre leur image également.

Puisque nous aurons à faire des analyses sur le marché de ces produits. Donc, nous aurons besoin d’assez de personnels pour leurs compétences, bien entendu, dans le domaine de la santé.

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