Togocom, le fournisseur d’accès internet, avait menacé de désactiver des lignes WiFi utilisées à des fins commerciales et avait par la même occasion qualifié l’activité d’illicite. Mais en réponse, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a plutôt préconisé l’encadrement de l’activité.
Obligés de travailler dans ce flou qui devient de plus en plus artistique, les principaux acteurs du domaine ont jugé bon d’échanger lors d’une conférence publique, ce 27 septembre à Togo2000.
Co-organisée par l’Association Togolaise des Consommateurs, la Ligue des Consommateurs Togolais et le Mouvement Martin Luther King, la rencontre a soulevé des questions cruciales sur l’avenir d’Internet au Togo. «Nous les associations des consommateurs, avons décidé d’informer les acteurs de Wifi-zones, pour les aider à mieux cerner la situation», a dit Pasteur Edo KOMI, Président du Mouvement Martin Luther King (MMLK).
«Ce n’est pas une décision qui a été prise à la hâte. Cela fait des années que nous discutons avec les opérateurs économiques. Les portes de l’ARCEP restent ouvertes à tous les acteurs », a déclaré pour sa part CAPO Amah Vinyo, Directeur des marchés et de la régulation par les données à ARCEP.
Malgré les efforts, la confusion reste pour le moment totale au sein de l’Association des acteurs du Wifi-zone. Certains sont d’accord pour une réglementation du secteur et d’autres le sont moins. D’autres encore sont avant tout désabusés par les coupures intempestives de leurs lignes par Togocom. AGBEGNIGAN Michael, président de l’Association confie : « On a commencé l’activité du Wifi-zone avec une offre de 30.000 FCFA par mois. Nous ne comprenons pas pourquoi, après la décision de l’ARCEP, Togocom a augmenté l’offre à 75.000 FCFA. Cet acte va certes avoir des conséquences sur les opérateurs de Wifi-zone, mais encore plus sur les consommateurs, puisque nous seront amenés à faire des augmentations, nous aussi ».
La rencontre de Togo2000 a été un pas de géant vers une meilleure compréhension des enjeux liés à Internet au Togo et la manière dont le Wifi-zone pourrait être une alternative prometteuse pour un avenir numérique plus inclusif.
Rappelons en passant que, pour se faire enregistrer en tant que fournisseur de service à valeur ajoutée, à cause de l’usage commercial du wifi, il faut débourser 100.000 Fcfa, et le traitement des dossiers s’étend sur environ 20 jours.