Les étudiants et les nouveaux diplômés en sociologie et en anthropologie s’interrogent. Ils voient leurs ainés rester à la maison ou essayer de se reconvertir dans des emplois divers et petits business. Est-ce le sort qui leur est réservé aussi ?
Ils sont maintenant sûrs que la Fonction publique, sur les centaines qu’ils sont chaque année, ne peut employer qu’un nombre négligeable. Ils constatent aussi que dans les offres d’emploi lancées par les entreprises privées, il n’y a rien qui concerne leur formation. Ce qui est plus dur à supporter est que, contrairement à toutes les disciplines enseignées à l’université, la sociologie et l’anthropologie ne permettent pas de passer le concours national de l’Enseignement, ni de trouver un poste dans les collèges et lycées privés.
Sous d’autres cieux, le sociologue et l’anthropologue sont très utiles et utilisés par l’Etat, les collectivités territoriales, les entreprises privées etc. Mais ici, ils finissent déçus : ils ne savent pas quelle place ils occupent dans la société et quel avenir leur est possible. Alors, ils s’interrogent : si les responsables des universités publiques savent que les centaines d’étudiants qui sont formés dans ces domaines n’auront pas d’emploi et ne seront pas utiles pour la société, pourquoi continuer de les faire rêver, de prendre l’argent de leurs parents et finalement briser leurs vies ?
Il n’y a que trois solutions possibles : soit l’Etat s’assure que les formations données pour ces disciplines serviront et les diplômés seront employés, soit l’université réfléchit rapidement avec les entreprises privées pour que les formations puissent correspondre aux besoins de celles-ci. La 3ème solution est de fermer ces écoles. Pour une administration universitaire responsable, une décision aurait dû être proposée depuis longtemps.
John