L’EXCLUSION POLITIQUE POURRA-T-ELLE APPORTER LE DÉVELOPPEMENT ?

par admin

C’est vrai que gouverner n’est pas chose facile. Il faut s’en occuper et mettre à l’aise les pauvres et les riches, les travailleurs et les moins assidus, les intelligents et les tarés, les amis et les ennemis, les forts et les faibles…La liste est bien longue.

Depuis 2005, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé est au pouvoir. Après 18 ans de gestion, un bilan mitigé s’impose, même si nous n’avons pas les instruments qu’il faut pour mesurer les résultats dans différents domaines. Il n’y a qu’à écouter les plaintes et les murmures des citoyens pour savoir que ça ne va pas bien et que du chemin reste à faire.

Les inondations, la vie chère, le manque de libertés, l’absence d’alternatives au parti au pouvoir, la vie culturelle presqu’inexistante, les emprisonnements politiques et tant de choses qui lassent le peuple dont de nombreux jeunes expriment l’ardent désir de quitter le pays en allant jouer massivement au Lotovisa chaque année ou en s’expatriant vers les pays voisins. Voilà un tas de choses qui montrent le marasme qui mine le bonheur.

C’est vrai qu’il y a l’émergence d’une classe moyenne plus importante, fruit d’une industrialisation naissante, avec ses corolaires que sont la naissance de compagnies d’assurance, de banques, d’entreprises en communication et autres prestations de services. Mais l’évolution est lente et les Togolais demeurent pauvres dans leur majorité.

Les gouvernements successifs de Faure s’efforcent à sortir le pays de la misère, mais pourquoi tous échouent ? Une des réponses est qu’ils ont la même tare : ils n’ont que l’intelligence de s’attaquer aux adversaires politiques, jamais l’intelligence de s’attaquer aux problèmes politiques pour les résoudre. Bawara, Klassou, Boukpessi et tous ceux qui ont géré les conflits politiques n’ont fait que la même chose.   

La dernière célébration de la fête de l’Indépendance illustre bien comment nous sommes loin d’être sortis d’affaire. Pour un pays foisonnant de tant de formations politiques, on n’a vu aucun vrai leader de parti d’opposition assis sur la tribune pour suivre aux côtés de Faure le défilé du 27 Avril, fête sacré et hautement symbolique.

L’évidence est que, sans une situation politique apaisée, nous resterons un peuple divisé et incapable d’agir en synergie pour réussir. D’aucun nous diront que ça vient, qu’on ne sort pas de la pauvreté en une seconde, à moins d’avoir gagné au loto. C’est vrai que le Togo ne joue pas au loto, mais il peut jouer au bon chef d’entreprise qui fait une bonne gestion des ressources humaines et financières, comme certains de nos voisins que nous risquons de voir bientôt très loin, en avance sur nous qui continuons à garder dans les rangs des gens qui ne savent faire que la politique du temps d’Eyadema.   

N’djo

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