La vie est un combat permanent pour la survie, et il est indéniable pour les peuples qu’ils ne peuvent survivre que si les individus sont suffisamment courageux pour affronter l’adversité. Mais d’un autre côté, il est également indéniable que les souverains qui règnent sur ces peuples voudraient bien jouir des délices du pouvoir et diriger sans difficulté la communauté. Ils sont donc tentés de transformer leurs sujets en personnes malléables à volonté.
Et c’est ce qui se passe dans les pays où on fait peur aux citoyens afin qu’ils soient faciles à gérer. Ceci serait de bonne guerre s’il n’y avait pas ce bémol qui veut qu’un peuple dénué de courage et de combativité soit obligatoirement voué à la souffrance et même à la disparition.
Vivant constamment dans un environnement plus ou moins hostile, les êtres humains sont obligés de développer de la résilience et être capables de se défendre. Mais vu l’allure que prennent les événements en Afrique de l’ouest, nos Etats seront-ils en mesure d’affronter les défis? Éduquent-ils leurs enfants, en sorte qu’ils deviennent de braves soldats, de braves policiers, gendarmes, douaniers et autres pour défendre efficacement les territoires? Forment-ils des paysans capables d’aller dans leurs champs, même s’il y a des terroristes? Forment-ils des citoyens qui ne détalent pas à la moindre détonation et se donnent la mort en se piétinant dans la panique?
Quand nos gouvernements répriment, violentent, emprisonnent, intimident, menacent, pensent-ils aux conséquences désastreuses que cela peut avoir sur la survie de la nation?
Un peuple peureux ou lâche, c’est bien sûr du pain béni pour les souverains qui veulent garder leur pouvoir. Mais ces souverains se demandent-ils qui sauvera leur pays le jour où l’ennemi à combattre viendra de l’extérieur, du Sahel par exemple?