‘‘L’escroquerie, un modèle de business au 228’’. Même si ce n’est pas le titre d’un film, c’est en tout cas une belle illustration de la réalité. Le phénomène prend plusieurs formes.
La forme la plus simple et la plus répandue est l’arnaque grâce au téléphone, sur les sites internet et sur les réseaux sociaux. C’est la cybercriminalité. Des escrocs derrière de faux numéros, racontent des histoires fabriquées de toutes pièces ou font des chantages sur la base d’informations vraies ou montées qu’ils ont en leur possession.
L’autre forme est celle des influenceurs dont un grand nombre sont loin d’être des personnes de bonne moralité, comme ils aiment le montrer sur les réseaux sociaux. A partir de leur popularité et leurs relations, ils réalisent leurs objectifs que les scandales révèlent tôt ou tard.

Une autre formule est celle des sociétés qui apparaissent un beau jour, proposent aux gens de s’inscrire avec une somme et promettant qu’elles leur fructifieront l’argent à l’infini. D’autres sociétés disent offrir aux adhérents l’opportunité d’acheter tout ce qu’ils désirent, après qu’ils aient cotisé des sommes durant un temps. Plusieurs ont disparu du jour au lendemain, tout comme l’ont fait des compagnies de marketing de réseau.
Les manœuvres mises en place au sein des nouvelles églises pour manipuler les fidèles et leur vendre des soi-disant solutions miracle ne sont plus à compter.

Enfin, viennent les entreprises qui proposent des voyages à l’étranger. Elles promettent des visas aux jeunes, s’ils versent quelques millions de Francs.
Le Togolais a l’impression d’être partout en danger d’arnaque : les agents de l’administration publique, les entreprises privées, les organisations religieuses, les associations et ONG, les escrocs proprement dits, tous sont leurs prédateurs.
Le pays ressemble à une jungle où la peur d’être saisie par la justice n’existe plus pour certains. Le citoyen fuyant l’arnaque quelque part se retrouve piégé ailleurs. Difficile de vivre avec le sentiment d’être constamment une proie !
