Après de nombreux mois d’absence, le Concert Party, émission culte d’humour populaire, a fait son retour sur la Télévision nationale (TVT). Programmé chaque samedi soir, juste après le journal de 20h, le rendez-vous promet des scènes comiques et des messages éducatifs pour ravir les téléspectateurs.

Aux commandes, on retrouve naturellement Gbadamassi, humoriste et producteur, qui a annoncé la reprise via ses réseaux sociaux. «Je voudrais remercier les autorités, en particulier la ministre de la Communication, Florence Yawa Kouigan, ainsi que tous ceux qui ont travaillé dans l’ombre pour ce retour», a-t-il déclaré, exprimant également sa gratitude « à Dieu et au peuple togolais ».
Diplômé maintenant d’un Master en Théâtre et Éducation, l’homme affirme vouloir « soigner les maux de la société par le rire » et se dit heureux de retrouver l’antenne nationale.
Mais ce retour intervient malheureusement dans un contexte de rivalité entre le Concert party et les humoristes champions du stand-up. La querelle a été déclenchée et attisée par une déclaration de Gbadamassi qui avait estimé que « les humoristes togolais (à part ceux du Concert party ndlr) ne peuvent pas tenir le public en haleine pendant trente minutes ».

La remarque a provoqué une vive protestation et alimente actuellement l’animosité entre les deux écoles de l’humour: d’un côté, le théâtre populaire enraciné dans la culture; de l’autre, le stand-up, porté par une approche plus moderne et prisée des jeunes générations.
Sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, la confrontation alimente vidéos et réactions, révélant une scène humoristique qui risque de sombrer dans le chaos, alors qu’une réconciliation des genres est absolument indispensable pour que l’humour se relève et que les concerts de fous rires remplissent de nouveau les salles, comme au temps des Gbadagog. Les comédiens togolais seraient-ils frappés par une malédiction qui les empêcherait d’aller vers la réussite de leur art comme le font si bien d’autres, à l’instar des Ivoiriens, des Burkinabè et même des Béninois actuellement? Wait and see !
