« Comment comprendre que les dividendes attendus des entreprises publiques ne soient que de 22 milliards en 2025 ? Quel est l’impact fiscal de la privatisation de Togocom ou de la BTCI…? Comment comprendre par exemple que la contribution aux recettes fiscales du Port Autonome de Lomé n’ait pas significativement augmenté suite à l’accroissement du trafic portuaire, conséquence du détournement du transport maritime des pays du Sahel vers le port de Lomé ? » Voilà l’extrait d’un communiqué du parti ADDI.
Au-delà de l’appel à la réflexion, nous pensons que c’est là une occasion de rappeler que les partis politiques dans l’opposition ont plusieurs rôles importants à jouer.
Il s’agit bien sûr de former leurs militants à la citoyenneté, mais il s’agit aussi de susciter et de participer à des débats de qualité, sans idéologie, sur des questions clé comme celles que l’ADDI évoque dans le communiqué susmentionné.
Sous d’autres cieux, les acteurs politiques de l’opposition démontrent constamment qu’ils ont un bon niveau de maitrise des questions économiques, géopolitiques, éducatives, technologiques etc. Ils s’entourent de techniciens compétents et mettent en place des Thinktanks.
Le pays a besoin de la contribution des partis politiques à des débats de haut niveau pour améliorer la qualité de la réflexion des citoyens. Et c’est ainsi que le niveau de conscience des masses peut s’élever, avec le concours des réseaux sociaux et leur puissance de diffusion des contenus.
Les partis dans l’opposition et même la société civile doivent pouvoir poser les sujets et amener ainsi les médias à créer des cadres de débats. Malheureusement, pour le moment, l’éclairage manque sur trop de questions importantes qui restent sans réponses au sein de l’opinion nationale, créant équivoques, flous et confusions. Le combat et la responsabilité des politiques est d’abord celui de l’élévation du niveau de compréhension par le citoyen moyen des questions essentielles qui touchent au développement du pays. Pour le moment, les partis de l’opposition n’influencent pas assez ou sont empêchés d’influencer la qualité du jeu politique. Qu’on soit dans la 4ème ou dans une 5ème République, cela est un handicap grave pour le progrès social.
